(Source : http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/445582 | Auteur : Wikimedia Foundation | Date : 2010)
La Nouvelle-Orléans est une ville qui a été construite dans un site extrêmement exposé aux ouragans tropicaux et aux
inondations. Elle se trouve essentiellement en dessous du niveau de l’eau et dans une région marécageuse. Elle est située
entre le lac Pontchartrain au nord et le golfe du Mexique au sud, une zone spécialement exposée à la menace des ouragans
tropicaux, mais elle est aussi traversée par le fleuve du Mississipi, qui possède des crues imprévisibles et violentes. Environ
80% des zones urbanisées de la ville se trouvent en dessous du niveau de la mer, la Nouvelle-Orléans est donc très vulnérables
aux risques d’inondations. Même les terres qui au début, étaient jugées extrêmement exposées aux risques d’inondation
ont subies de nombreuses constructions pour cause de l’impressionnant développement économique de la ville au début du
XXème siècle. Auparavant, les autorités avaient déjà pu remarquer ces vulnérabilités suite à des catastrophes naturelles
comme la crue du Mississipi en 1927 ou encore les ouragans Betsy en 1965, Camille en 1969 ou encore Georges en 1998.
Malgré le fait que la ville soit fortement exposée, les protections utilisées pour éviter les inondations étaient précaires pour
Pouvoir faire face à un ouragan tel que Katrina qui a été l’un des plus puissants de l’histoire des Etats-Unis.
Pour assurer sa protection contre les eaux, il y a eu la création de deux agences locales spécialisées dans ce domaine. Le
Sewerage and Water Board est chargé de construire des canaux de drainage et l’Orleans Levee District est quant à lui
chargé de construire les digues. Malgré cela, l’ouragan Betsy a montré les défaillances de ce procédé, la ville s’est donc vue
obligée d’investir encore plus dans les protections, avec comme responsable de ce chantier le corps du Génie militaire. Avec
la construction de digues supplémentaires le long du lac Pontchartrain ainsi que des murs de protection le long des trois
canaux de drainage qui traversent la ville. Ces travaux ont lieu pendant environ 40 ans mais n’ont été abouti qu’à 75%,
faute de crédits suffisants (un investissement déjà à hauteur de 650 millions de dollars). Cet arrêt des travaux a eu lieu
pendant le mandat de Georges Bush à la présidence des Etats-Unis car l’administration de celui-ci s’est tournée vers sa
principale priorité, la lutte contre le terrorisme dès son arrivée au pouvoir en décembre 2000. C’est pour cette raison que les
crédits accordés au Génie pour assurer le dispositif de protection de la ville ont été moindre. Du fait de ce manque de budget
pour les travaux, le Génie a privilégié les techniques les moins coûteuses, au détriment de la prise en compte des normes de sécurité.
Ce choix uniquement économique fut sanctionné lors de l’ouragan Katrina par l’effondrement de pans entiers des levées et des
digues protégeant la ville, ce qui a inévitablement entraîné l’inondation rapide de la ville.
Cependant, le choix de confier la construction, la surveillance et l’entretien des digues à des organismes différents, uniquement
motivé par des raisons financières, se sont finalement révélé comme point négatif du fait du refus de financement pour
l’amélioration des digues par les organismes locaux. La globalité du système des digues a par conséquent été construite sans la
prise en compte et le respect des normes de sécurité mais aussi de construction. Le fait de séparer la prise en charge des travaux et
de l’entretien en plusieurs organismes à aussi entraîné une occupation limité pour chaque organisme, chacun s’occupait de sa
tâche sans se préoccuper de celle des autres. Ceci a dissimulé les zones de faiblesses du système des digues et donc
l’effondrement de ces dernières.
Malgré tout, la principale faiblesse du système de digues est que le corps du Génie l’a élaboré pour protéger au maximum la
Nouvelle-Orléans à des ouragans de catégorie 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson. De ce fait, une fois que la ville était sous la
menace d’un ouragan de catégorie 4 ou 5, les digues seraient soit recouvertes par le raz-de-marée provoqué par l’ouragan, soit
partiellement détruites. Mais dans ces deux cas, la ville devra automatiquement faire face à des inondations importantes, ce fut
donc le cas lors de Katrina, ouragan de catégorie 4.